Jour 167
La maison n'aura jamais été aussi pleine que maintenant. Et jamais aussi vivante et joyeuse. Malgré quelques petites tensions de temps à autres, et les secrets de Julien, nous restons quand même tous très proches et je savoure ces petits moments où nous nous retrouvons tous ensemble dans la salle commune. C'est le moment de partager tous ensemble un bon repas et de se raconter notre journée. Évidemment, étant donné la nature de mon travail, mon récit reste plutôt vague et se résume souvent à qui a fait quoi dans la salle de pause mais les aventures de Circée à l'école sont toujours passionnantes et les journées de Marina fascinantes.
Et puis il y a les jumeaux aussi, qui ont fini par prendre un petit boulot de maintenance dans une usine qui s'occupe de restaurer de vieux engins.
Je suis sûr qu'ils ont pris ce travail toujours avec leur fusée en tête. Je ne sais pas si leur projet aboutira un jour mais il semble déterminé. Et leur choix le prouve bien. Quoi de mieux que d'être formé aux fonctionnement des ces vielles bécanes pour pouvoir ensuite mettre un point leur propre moteur capable de les envoyer dans les étoiles à bord d'une vieille boîte en métal.
Mais même si je n'ai pas vraiment de connaissance dans le domaine, je doute que ça leur serve vraiment. Il doit y avoir quand même une sacré différence entre une fusée et un vieux camion.
Quels rêveurs mes neveux ! Dommage qu'ils ne mettent pas toutes cette énergie dans quelque chose d'utile.
Mais peut-importe, les gens dans cette famille ont assez été contraint de faire des choses qu'ils ne souhaitaient pas.
Si on leur a interdit de suivre leur père, on ne peut pas non plus les empêcher de faire au moins quelque chose qui leur plait. Et je compte bien suivre le même principe pour ma fille.