Jour 417
Cette histoire m'a travaillé toute la nuit. Il fallait agir et vite. J'étais sûr qu'on allait voir débarquer les sbires des Gothik dès qu'ils se rendraient compte que la femme de leur boss et sa fille avaient disparues. Forcément qu'ils aillaient venir ici, s'ils soupçonnent Orphée d'être le père.
Et ces trois là n'étaient pas du tout prêts à partir très loin. C'est pas parce qu'on est en fuite qu'on doit partir comme ça, sans même avoir pris le temps de réfléchir à la suite.
Et ça, c'est pas moi qui le dit. C'est ma femme. Et la fuite, ça la connaît.
Alors en attendant de trouver mieux, on a aménagé une pièce du sous-sol en pièce habitable avec tout le confort sommaire qu'on a pu trouvé pour leur faire une petite cachette.
Et puis on a camouflé la porte pour que personne ne puisse deviner que quelque chose se trouve derrière ce mur.
Comme ça, ils auront beau chercher, ils ne trouveront rien.
Ce n'est pas une solution durable mais au moins, ça nous laisse un peu de répit pour en trouver une autre.
Pas question qu'ils passent leur vie là dedans. Surtout la petite. D'une manière où d'une autre, on les en fera sortir.
En tout cas, comme prévu les Gothik sont passés et ont exigé de fouiller la maison de fond en comble.
Pour ne pas éveiller les soupçons, et pour les énerver aussi un peu, on ne s'est pas fait prier.
On savait qu'ils ne trouveraient rien de toute façon, avec Orphée et sa petite famille bien installés dans leur petit bunker.
Mais tout de même, il nous a mis dans de beaux draps avec cette histoire.
À partir de maintenant, je sens qu'on va être surveillé en permanence et il va falloir faire dix fois plus attention quand Clovis sera à la maison. Il ne faudrait pas qu'il voit ou entende quelque chose qu'il ne devrait pas.
Si seulement maman avait écouté grand-mère, je ne serais peut-être pas là, mais personne ne serait enfermé dans le sous-sol non plus.
Et la vie serait tellement plus facile, pour tout le monde.