Jour 361
Je croyais que je ne retrouverais jamais l'amour et surtout pas à mon âge. Mais parfois, la vie aime nous surprendre agréablement et j'ai fait la connaissance de Jules.
Je ne sais pas si c'est l'urgence de la situation, avec notre fin qui approche à grand pas (soyons honnête, à ce stade de notre vie, le temps nous est compté et on a plus vraiment envie d'en perdre avec des bêtises) ou si c'est juste ce qu'on appelle un coup de foudre mais en tout cas, on a pas pas attendu dix ans pour aller droit au but. Enfin, je n'ai pas attendu dix ans. Il s'est juste laissé faire. Ce qui me fait dire qu'il n'a pas trouvé ça si désagréable. Ça tombe bien, moi non plus.
Qui a dit que nous étions maudite déjà ? A quelques détails près, les femmes de cette génération s'en sortent plutôt pas mal finalement. Je ne sais pas si c'est mon cerveau complètement embué qui me fait dire ça mais toutes les petites choses qui m'embêtaient dans les relations d'Elisa et de Clara ne sont plus que des détails. Si elles ont trouvé l'homme avec qui elles veulent passer le reste de leur vie, qu'elles en profitent un maximum, quelques soient les circonstances. Même si il est déjà marié où qu'il habite à des milliers de kilomètres. C'est ce que je vais faire, même si le reste de ma vie sera légèrement plus court que le leur.
Mais s'en est fini de s'inquiéter pour l'une et l'autre, au sujet des Gothik et autres qui reviennent régulièrement.
Je laisse ces batailles au prochain qui suivra. Je ne sais toujours pas qui, mais c'est la dernière chose dont je m'occuperai. Et après, il n'y aura plus que Jules et moi. Et Achille.
En tout cas, ces derniers instants de ma vie seront consacrés à moi et uniquement à moi.
Et j'en viens à me demander : est-ce que j'ai vu le mal partout parce que j'étais jalouse ?