14. Adolescence
« Ça sent bizarre non ? »
« Oui un peu. »
« Comme une odeur de brûlé. »
« C’est exactement ça. Cela vient probablement du fait que tu es en train de prendre feu… »
« Quoi ? Tu pouvais pas me le dire avant. »
« Je te l’ai dit avant qu’il ne soit trop tard, ce n’est pas suffisant ? Je serais toi, je filerais vers la source d’eau la plus proche. »
« Tu crois que je cours où comme ça ? »
« Appeler les pompiers ? »
« Toujours aussi drôle. »
« J’aurais plutôt utilisé la douche mais l’évier de la cuisine a l’air de faire l’affaire aussi. Par contre il faudra que tu m’expliques comment tu as éteint le début de feu dans ton dos. »
« Je suis très souple. »
« J’aurais quand même utilisé la douche. Tu aurais fait d’une pierre deux coups. D’ailleurs si tu ne veux pas que Rosaria te voit comme ça, tu ferais mieux d’y aller. Tu lui avais promis que tu ferais attention. »
« C’est pas ma faute, je peux pas prévoir tout ce qui va se passer. »
« Dans ce cas, tu devrais éviter les activités qui te mettent dans des situations que tu veux éviter. »
« Plus facile à dire qu’à faire. Si je veux atteindre mon but, il faut que je touche à tout. »
« Tu pourrais d’abord étudier la théorie avant de passer à la pratique. »
« La douche a un problème ? »
« Pourquoi tu crois que je ne l’ai pas utilisée tout à l’heure ? »
« Tu aurais pu le dire. »
« Pour que tu en profites pour encore me critiquer ? »
« Je ne fais pas que ça, il ne faut pas exagérer. »
« Je dirais que tu pas 90% de ton temps à me critiquer ? »
« Il faut bien te pousser un peu pour que tu te dépasses. »
« C’est quoi cette serre dans ton jardin ? »
« Mon nouvel atelier. J’y ai installé mes établis. Ça me permettra de continuer à travailler peut importe la météo. »
« Pas bête. Elle a l’air un peu loin de la maison non ? Ta famille va te voir encore moins souvent. »
« Ils peuvent toujours venir me voir pendant que je travaille. Il y a pas mal de place. On pourrait même installer un chevalet ou la table à dessin pour Rosaria et quelques jeux pour Antonio. »
« Vous pourriez aussi déplacer toute la maison dans la serre ! Vous seriez tout le temps ensemble ! »
« Je sens une pointe de sarcasme. »
« Vous laissez Antonio s’amuser un peu de temps en temps ? J’ai comme l’impression qu’il est toujours en train de travailler le pauvre. Et il n’a pas l’air très épanouie quand même. »
« Il est juste très concentré sur ce qu’il fait. Et bien sûr qu’on le laisse s’amuser. Tu nous prends pour des gardiens de prison ? »
« On ne peut pas dire que vous faites souvent des activités amusantes ensemble ! Tu es toujours en train de sculpter ou d’essayer de peindre et Rosaria de chercher des nouvelles idées pour son boulot. Vous n’avez pas envie de l’emmener quelque part ? Le festival ? Vous pourriez passer une bonne après midi tous ensemble ! »
« La dernière fois que Rosaria a été au festival, elle a laissé Antonio par terre tu re rappelles ? Je pense que ça a laissé des séquelles. Y retourner ferait remonter trop de mauvaises souvenirs. »
« C’est aussi là que vous vous êtes rencontrés non ? Et avez échangé votre premier baiser. Cela pourrait être bien pour Antonio d’apprendre tout ça. Vous n’êtes pas obligé de mentionner l’incident. Du moins pas tout de suite. »
« Parce que tu veux qu’on lui en parle ? Il n’y a pas vraiment de raison de le faire. »
« Au moins pour qu’il ne répète pas les erreurs de ses parents. »
« Je crois que Rosaria essaie de me signaler quelque chose. »
« Peut-être le fait qu’Antonio est en train de jouer. Tu vois qu’on le laisse respirer quand même ! »
« Vous lui laissez pas mal de libertés quand même ! Debout sur la chaise ? »
« C’est pas toi qui me parlait de laisser un peu vivre mon fils ? Si on le reprend toutes les 5 minutes, il ne va pas vraiment apprécier son temps libre. Et quel est l’intérêt de le laisser jouer si il n’a le droit de rien faire ? »
« Tu n’as pas peur qu’il tombe de sa chaise ? »
« Et maintenant tu vas me faire la leçon sur tous les dangers qui guettent mon fils ? »
« C’est ton fils unique. Je n’aimerai pas qu’il lui arrive quelque chose ! »
« Tu devrais me laisser m’occuper de mon fils comme je l’entends. Si je m’en suis sorti jusqu’à maintenant, j’arriverais bien à élever un Sim qui s’en sortira aussi. »
« Oh c’est mignon ! Cela faisait longtemps que je nous avais pas vu ensemble. Si j’avais des doutes sur votre couple, au moins je sais que ça ne viendra pas de toi. »
« Qu’est ce qui te fait dire ça ? »
« Ton regard, il en dit long sur ce que tu penses. »
« J’espère que tu ne te permettras plus de dire n’importe quoi sur mon couple maintenant. »
« Juste une chose si je puis me permettre ? »
« Euh… Je vais le regretter mais oui ? »
« Quand vas-tu l’épouser ta Rosaria ? Je suis sûr qu’elle n’attend que ça ! »
« On est déjà heureux comme ça, pourquoi compliquer les choses ? »
« Une preuve d’amour supplémentaire en t’engageant pour la vie avec elle ? »
« A-t-on vraiment besoin de ça ? »
« A toi de voir. Mais je pense que tu ferais d’elle la plus heureuse des femmes. »
« Je vois que tu ne t’améliores toujours pas ! On peut officiellement dire que c’est une cause perdue ? »
« Tu vas encore m’embêter ? Laisse-moi m’entrainer tranquillement. »
« Je dois admettre qu’au moins tu as choisi un thème et tu t’y tiens. Je ne savais pas que tu aimais tant les princesses par contre. Tu veux me dire quelque chose ? »
« Qui te dis que je ne suis pas en train de réaliser une commande ? Un client qui voudrait décorer la chambre de sa fille ? »
« C’est le cas ? »
« Non. »
« Sans commentaire. »
« Et bien ! Ton fils fait une de ses têtes ! Il a pas l’air très réjoui. Attends un peu. Ne serait-il pas en train de fêter son anniversaire ? Vous avez encore oublié ? Je serais lui, je ne serais effectivement pas très content. »
« Oui bon, on a encore oublié. Mais ce n’est pas facile de se souvenir de ces dates. Ce n’est pas comme si ça arrivait à intervalle régulier. On est un pris par surprise à chaque fois. »
« Heureusement que vous n’avez pas plusieurs enfants, parce que si vous n’arrivez pas à vous souvenir de la date d’anniversaire d’un seul, il y aurait beaucoup d’insatisfaits dans votre famille. »
« Bon il ressemble à quoi ton Antonio maintenant. Oh, on dirait un elfe comme ça. Rosaria a raison de lui proposer une coupe de cheveux. Je serais elle, j’en profiterais pour lui changer sa garde robe. »
« Il est très bien mon fils comme ça ! »
« Oui, si il compte jouer dans un film de fantasy. Je suis sûr qu’on lui donnerait un des rôles principaux sans même réfléchir. »
« T’as fini de te moquer de mon fils ? Plus le temps passe, plus j’ai l’impression que tu es là uniquement pour te moquer de nous ! On est ton passe-temps favori quand tu t’ennuies ? C’est comme regarder une émission de télé où tu pourrais en plus dicter leur conduite aux personnages ? »
« Une chose est sûre, tu as une imagination plutôt débordante ! Si je peux même plus ta taquiner.»
« C’est à longueur de journée que tu me taquines. Ça peut devenir très vite très embêtant. Tu voudrais pas me faire plus de compliments à la place ? Je suis quand même arrivé très loin sans l’aide de personne et j’ai presque atteint mon objectif.»
« Tu veux un compliment ? Ton fils est plutôt beau quand même. Surtout après ce relooking. Vous avez bien travailler Rosaria et toi ! »
« Et si tu ne l’avais pas trouvé beau tu aurais fait quoi ? »
« J’aurais été un peu déçu mais j’aurais fait avec. Pas trop le choix si je veux que ta mission continue sur plusieurs générations. Au pire j’aurais pu vous demander de tenter de faire un second enfant. Toujours pas décidés ? »
« Je suis sensé réagir comment à ce que tu viens de me dire ? Tu aurais voulu qu’on fasse un second enfant si le premier ne te plaisait pas ? »
« Quitte à passer du temps avec ta famille, autant que cela soit avec des gens agréables à regarder non ? Pas besoin de canon de beauté non plus. Tu n’as pas répondu à ma question d’ailleurs !»
« Laquelle ? »
« Un petit frère une ou petite soeur en vue ? »
« Toujours pas, mais je n’aurais rien contre. On verra bien ce que le futur nous réserve. »