20. The show must go on
« Qu’est ce que c’est encore que cette machine ? »
« Un excavateur. »
« Un quoi ? »
« Un excavateur, ça sert à faire des trous. »
« Des trous ? Quelle drôle d’idée. Et tu comptes faire quoi avec cet engin ? »
« Des trous ! »
« J’avais compris ça. Mais à part ça, pourquoi tu fais des trous ? »
« On peut devenir riche en creusant le sol. On ne sait jamais ce qu’on va trouver. »
« Je croyais que tu préférais vivre une vie simple. »
« Oui, c’est pas pour moi, c’est pour Antonio et sa futur famille. »
« Ton trou brille bizarrement. »
« Il y a sûrement quelque chose d’intéressant au bout. »
« Tu vas pas sauter quand même ! »
« Si pourquoi ? »
« Mais c’est peut être dangereux ! »
« Il vaut mieux que j’y aille moi alors. »
« Tu vas arrêter avec ça ! »
« Ne me dit pas que tu as trouvé un cheval dans ce trou ? »
« Non il était là quand je suis remonté ! »
« Regarde dans quel état tu es. C’est pire quand quand tu avais pris feu. »
« Tu crois que c’est propre là dedans ? Je suis allé sous terre tu sais ! »
« Oui, je sais. Tu as trouvé quelque chose d’intéressant au moins ? »
« Pas vraiment. Je pense que quelqu’un est déjà passé avant moi. Je tenterais ma chance dans un autre. »
« Tu n’avais pas des trucs à finir avant de te lancer dans une nouvelle activité ? »
« Relax, j’ai quasiment touché mon but. »
« Après la colère, Antonio a l’air plutôt anxieux. A moins que ça ne soit le bruit de ta machine infernale qui l’a reveillé. »
« Non c’est le stress. »
« Le stress ? »
« Sa première représentation ce soir ! »
« Représentation ? Il a fini par tout vous dire ? »
« Oui hier soir. Il ne voulait pas nous manquions son première spectacle. »
« Alors ? Vous en avez pensé quoi ? »
« Surpris mais heureux. Il aurait pu faire bien pire ! »
« Bien pire ? Donc il aurait pu faire mieux ? »
« Non ce n’est pas ce que je voulais dire ! C’est très très bien acrobate. Ça rester dans les métiers créatifs, il peut pratiquer sa passion en même temps. C’est parfait pour lui ! »
« Pas trop déçu qu’il ne soit pas accro à la sculpture comme toi ? »
« Non pas du tout. Et puis il ne déteste pas la sculpture donc ça va ! »
« Et Brenna dans tout ça, elle fait quoi dans la vie ? »
« Elle est dans la médecine. »
« Oh, un médecin dans la famille ! »
« Oui, ce n’est pas une artiste dans l’âme même si elle touche à tout. Et elle préfère quand même avoir les pièces d’un jeu d’échec en main que des pinceaux. »
« Et elle maitrise les échecs ? »
« Elle est plutôt doué ! Elle s’est mise en tête de devenir championne d’échec. »
« Je me demande où tout ça nous mènera. »
« J’aime beaucoup ce tableau Adam. »
« Ah enfin, il en aura fallu du temps pour que tu me dises ce genre de chose. »
« Il aura fallu du temps pour que je puisse le dire. Mais je sais aussi faire des compliments. Et dans ce cas, tu en mérites. »
« Tu me fais un peu peur là ! »
« Pourquoi ? »
« Tu es tout gentil tout à coup. »
« Je suis pas gentil tout à coup ! Je suis souvent gentil. »
« Oh, c’est beau ! On va voir quoi ? »
« Le spectacle d’Antonio ? »
« Ah oui, c’est vrai j’avais oublié ! »
« Heureusement que t’es pas son père. »
« Oui, là j’avoue que j’aurais fait un mauvais père. »
« Je n’irais pas jusque là. Globalement, tu fais un bon guide. »
« Là c’est toi qui est gentil, et c’est moi qui trouve ça suspect. »
« On s’étendra sur le sujet plus tard, ça va bientôt commencer. »
« Brenna a l’air totalement excité. »
« Elle est impatiente de voir Antonio se produire sur scène et nous aussi ! »
« Et très fiers j’imagine. Il y a du beau monde qui arrive. »
« Oui, j’espère que ça va marcher pour lui. »
« Tous les parents du monde espèrent que leurs enfants réussissent dans tout ce qu’ils entreprennent non ? »
« C’est le principe. »
« Ça y est ça commence ! »
« Il a fier allure sur scène ! Je suis plutôt content de nous ! »
« Nous ? »
« Ben oui, toi et moi. C’est tous les deux que nous sommes arrivés jusque là. »
« C’est vrai, sans toi je ne sais pas si j’aurais pas craqué au bout des deux premiers jours. C’est ça être fou ? »
« Mais tu n’es pas fou, juste spécial. »
« Oh, je vais pleurer. »
« Bon allez, j’arrête. Cela me rend sentimental de voir Antonio prendre son envol. »
« Je ne te le fais pas dire. Je crois qu’on va être à court de mouchoirs pour Rosaria. »
« Je comprends mieux maintenant quand tu me parlais de trucs dangereux. »
« Il joue littéralement avec le feu. »
« Il est bien courageux mon fils ! »
« Alors tu en penses quoi ? Il se débrouille bien ? »
« Comme un chef. Tu vois, j’ai bien fais de le pousser à faire du sport. Il est en pleine forme et ça se voit. »
« Et il a l’air tellement bien sur scène. »
« Il est né pour faire ça. »
« Tu vois, si je partais maintenant, ça n’aurait pas d’importance. J’ai réalisé mon rêve, j’ai fondé une famille. Mon seul regret serait de ne pas connaître mes petits enfants. »
« Ne dis pas ça, tu as encore une longue vie devant toi ! »
« Euh.. Je me sens bizarre tout à coup ! »
« Ah non ! »
« Je me sens léger, c’est curieux comme sensation. »
« Je t’interdis de partir maintenant ! »
« Partir ? »
« Adam, tu es en train de mourir. »
« Tu as parlé trop tôt alors. Finalement ma vie ne sera pas si longue que ça. »
« Accroche-toi, tu ne peux pas faire ça à ton fils maintenant. »
« Personne ne choisit son heure. Ça serait bien trop facile. »
« Je te trouve bien serein. »
« Je ne sais pas. C’est comme si tous mes problèmes s’étaient envolés. Plus rien ne m’importe. Ma famille est heureuse, je peux partir l’esprit tranquille. »
« Heureuse, heureuse, c’est vite dit. Ils vont être dévastés pendant des jours et des jours. »
« Ils finiront par faire leur deuil et accepter mon départ. »
« Et moi alors, je vais parler à qui ? »
« Je ne vais donc pas te rejoindre ? Ou est-ce que je pars alors ? »
« Euh…. Bonne question ! »
« Bon je commence à paniquer quand même ! »
« Quoi, tu faisais juste semblant d’aller bien ? »
« Ben oui, je pensais te rejoindre ! Tu peux pas faire quelque chose ? »
« Non, je n’ai pas ce pouvoir là … à moins que … »
« A moins que quoi ? »
« A moins que quoi ? »
« La faucheuse est là ! »
« La fauquoi ? »
« La faucheuse, grande silhouette encapuchonnée, et qui se ballade avec une faux ? »
« Parce que ça aussi c’est vrai ? »
« La dernière révélation. »
« J’aurais préféré que ça soit l’avant dernière ! »
« Tu vas me manquer Adam. »
« Je voudrais bien te dire la même chose, mais je sais même pas si j’aurais la capacité de ressentir un manque là où je vais. J’ai peur. »
« Tout va bien se passer. »
« Promets moi de prendre bien soin de ma famille. »
« Je te le promets. Je continuerais à veiller sur eux silencieusement. »
« Ils ont quand même de la chance. »
« Toujours le mot pour rire. »
« Ma dernière boutade. Au revoir. »
« Au revoir... »
« Et voilà Adam est parti, me laissant seul à veiller sur sa famille. Rosaria est dévastée et je ne peux même pas la consoler. Mais comme on dit ‘The show must go on’ et c’est ma lourde tâche que de veiller sur eux, seul, comme je l’ai promis.
La route est encore longue est sûrement semée d’embûche, mais qui c’est où elle nous mènera ?
La vie doit d’abord reprendre son cours. Je vais leur laisser un peu de temps pour se remettre de cette perte. Je crois que moi aussi, j’aurais bien besoin d’une pause. Cet endroit est chargé de tellement de souvenirs.
Adieu mon ami ! »
On y est. La fin d’une génération et le début d’une nouvelle. Une page se tourne sur notre ami Adam, avec un chiffre tout rond, 20.
Presque un an après son apparition dans ma vie, il nous quitte ici.
Il est donc temps de clore ce premier volet de « Le premier Sim » et de passer à la suite.
Je vous retrouve donc bientôt dans la deuxième partie de ses aventures.