Jour 374
Les Gothik ont profité de notre chute pour redorer leur blason. Oui, leur famille a fait des choses absolument horribles dans le passé, mais c'était il y a bien longtemps. Des leçons en ont été tirées et ils sont maintenant des modèles de droiture.
Et nous, on est la famille qui couche à droite et à gauche pour arriver à ses fins. Parce que c'est vrai que maman a eu besoin de papa pour arriver là où elle était avant tout ça.
Et si ça se trouve, on a tous pour père un homme marié, quelque part.
Et le pire, c'est que leur baratin fonctionne. Tellement bien, que le conseil d'administration vient d'en placer un au poste de maman. La trahison ultime. Apparemment, c'est mieux d'avoir une famille de meurtrier qui nous a maintenu dans un état primitif pendant toutes ces années pour assouvir sa soif de pouvoir que d'avoir quelqu'un dont le seul crime est d'être né dans le pêché.
Quand on récupérera ce qui est à nous, ils pourront tous dire adieu à leur siège.
Cet idiot de Gothik à même eu l'audace de venir se présenter à notre porte, pour se présenter justement. Même si on a plus aucun pouvoir décisionnel, la famille a encore une majorité de parts dans l'entreprise, et si on était pas isolés dans notre coin, on pourrait facilement renverser tout ce petit monde.
Mais je pense qu'il est juste venu pour remuer le couteau dans la plaie et pour compter les points. Si ça n'aurait pas aggravé notre cas et jouer un peu plus en leur faveur, je lui aurais bien présenté mon poing. Mais il y avait trop de témoin. Ça ne m'a quand même pas empêché de le renvoyer chez lui, aussi sec. Pas besoin d'entendre son discours mielleux. Inutile de dire qu'il n'a pas apprécié. Il n'aura pas fallu longtemps pour que le masque tombe. Chassez le naturel, et il revient au galop. Et même si c'est lui qui s'est mis à me crier dessus et à m'insulter sans raison, combien on parie que ça va me retomber dessus ? La jalousie, un truc comme ça. Après tout, il m'a volé ma place qui m'était promise.
Si seulement je pouvais faire quelque chose tout de suite. Mais comme nos ennemis, il va falloir attendre le bon moment pour frapper. Et prier pour que toutes les conditions soient réunies pour lancer notre plan.
Plus que deux jours, et on sera fixés sur la première partie.
En attendant, je vais me contenter d'évacuer ma frustration en présentant mes poings à la photo d'Édouard Gothik que j'ai collée sur le puching-ball. C'est pas aussi satisfaisant que si c'était vraiment lui, mais je vais devoir m'en contenter